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JESUS CHRIST EST LE SAUVEUR DU MONDE
27 décembre 2014

métaphysique, puissance et acte

SOMMAIRE

             

 INTRODUCTION

 

I-                  Définition des concepts

1-  La puissance

2-  L’acte

  

II-               Rapport entre la puissance et l’acte

 1- Sur le plan de l‘intelligibilité 

 2- Sur le plan ontologique         

             

CONCUSION

          

Bibliographie.

 

INTRODUCTION

 

La métaphysique est considérée à juste titre comme la philosophie première car elle étudie le principe  fondamental : l’Être en tant qu’Être.  Et, comme réalité suprême,  l’Être se déploie et se laisse saisir dans ce qu’il est de plus profond. Cependant, depuis Aristote, le long cheminement de la pensée métaphysique nous permet d’affirmer que notre nature humaine reste dans un perpétuel étonnement et une perpétuelle quête de cet Être. C’est pourquoi au premier attribut qu’est la substance, Aristote joignit et mit en rapport les notions de puissance et d’acte pour approfondir la connaissance de l’Être. Alors, que signifie ces deux notions ? Quel lien existe-il entre la puissance et l’acte ? Qu’est-ce que ces notions apportent comme éclairage sur l’Être ?

                                                                         I.            DEFINITION DES CONCEPTS

 

1-    La puissance

On appelle « puissance  le principe du mouvement ou du changement, qui est dans un autre être ou dans le même être en tant qu’autre. Par exemple, l’art de bâtir est une puissance qui ne réside pas dans la chose construite ; au contraire, l’art de guérir, qui est une puissance, peut se trouver dans l’homme guéri, mais non en tant que guéri. Puissance signifie donc le principe, en général, du changement ou du mouvement, dans un autre être, ou dans le même être en tant qu’autre. C’est aussi la faculté d’être changé ou mû par un autre être, ou par soi-même en tant qu’autre.

C’est aussi la faculté d’être changé ou mû par un autre être, ou par soi même en tant qu’autre. Puissance se dit encore de la faculté de mener quelque chose à bonne fin, ou de l’accomplir librement ; car parfois nous disons de ceux qui seulement marchent ou parlent, mais qui ne le font pas bien ou ne le font pas comme ils le veulent, qu’ils n’ont pas la faculté de parler ou de marcher.

Néanmoins précisons à ce niveau qu’Aristote distingue deux types de puissance à savoir : la puissance active et la puissance passive.

                                la puissance active et la puissance passive

La puissance active, est une potentialité qui se réalisera d’elle-même. Par exemple, la graine est une plante en puissance dans la mesure où c’est en vertu de son propre principe de croissance qu’elle le deviendra. On peut également parler d’un acte pur ; celui-ci désigne l’état d’un être ou d’une substance qui ne contient rien qui soit encore en puissance ; tel est le cas du premier moteur d’Aristote.

 La puissance passive quant à elle est une potentialité qui exige l’intervention d’un agent extérieur  pour se réaliser, pour être en acte. Ainsi, un morceau de pierre est une statue en puissance, mais elle nécessite d’être actualisée par le sculpteur.

 

2-L’acte

L’acte, c’est la manifestation concrète des pouvoirs d’agir d’une personne, de ce que fait une personne. En ce sens, acte est synonyme d’action. Le dictionnaire fait également référence à la signification métaphysique : est en acte ce qui existe réellement avec toutes ses déterminations et tous ses pouvoirs.

Selon Aristote, l’acte est le fait pour une chose d’exister en réalité et non de la façon dont nous disons qu’elle existe en puissance quand nous disons, par exemple, qu’Hermès, la statue, est en puissance dans le bois, la matière ou quand nous l’appelons savant en puissance, celui qui même ne spécule pas, s’il a la faculté de spéculer : l’autre façon d’exister est l’existence en acte.[1]

L'acte est la réalisation et en particulier l'acte humain, est ce qui donne forme au monde ou à ses parts : l'œuvre est extraite de la matière. La croissance d'un embryon, par exemple, est vue par Aristote comme l'émergence d'un être à partir de la matière donnée par l'œuf ou les menstrues.

Quant à l'entéléchie, elle est souvent difficile à distinguer de l'acte dans les textes d'Aristote. Elle n'est pas pour autant totalement synonyme de l'acte : elle est à la fois le processus qui mène de la puissance à l'actualisation, et l'actualisation à son plus haut degré d'achèvement, lorsqu'elle ne renferme plus aucune indétermination issue de la matière.

 

II-RAPPORT PUISSANCE-ACTE

 

La distinction entre être en acte et être en puissance peut être mobilisée à divers niveaux et ce parfois même pour une seule faculté. Suivons à ce titre un exemple d’Aristote : on peut dire que tout homme est en puissance un musicien dans la mesure où il est donné à chacun de nous d’apprendre à jouer de la musique. Ainsi nous actualisons cette capacité par l’apprentissage : c’est l’acte premier. Mais en un second sens demeure une distinction entre le fait d’être, en puissance, capable de jouer telle sonate et le fait de la jouer réellement, actuellement : cette réalisation effective est l’acte second.

 

  1. Sur le plan de l’intelligibilité

 

       C’est toujours ce qui est en acte qui fait comprendre ce qui est impuissance. Il est par exemple pratiquement impossible de découvrir la nature d’un embryon quelconque sans partir de l’adulte. Ainsi, du point de vue de l’intelligibilité, c’est ce qui est chronologiquement au terme (l’adulte) qui fait comprendre ce qui était au point de départ (l’embryon). L’acte est donc source de l’intelligibilité de la souffrance. En ce sens que l’acte est antérieur à la substance.

 

  1. Sur le plan ontologique

 

       C’est l’être-en-acte qui fait exister la puissance. En tant que cause finale, l’être en acte est en effet autonome (« séparé »dit Aristote) par rapport à la puissance, mais la puissance au contraire est toute relatif à l’être en acte. Pour en revenir à notre exemple, l’embryon n’existe que « tourné vers l’adulte » : son être en puissance est donc tout entier relatif à l’être en acte et, en ce sens qu’il est second. Puisque ce qui est en puissance est en attente de l’acte, l’acte est principe et la substance est seconde. Il faudra garder en mémoire les cinq modalités de l’être en acte vues pendant le cours que sont : l’existence, le vrai, le bien, l’opération vitale et le mouvement.

 

 CONCLUSION

 

La démarche aristotélicienne sur l’Être qui a débuté avec la définition de la substance et ses accidents et  s’est poursuivi avec les notions d’acte et de puissance qui peuvent être saisi sur deux plans complémentaires. Faudrait donc retenir que l’être lorsqu’il tend vers sa réalisation est en puissance et sa réalisation et son perfectionnement se nomme être en acte. 

 



[1] La métaphysique, livre 9, paragraphe 6, tome 2

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