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JESUS CHRIST EST LE SAUVEUR DU MONDE
18 novembre 2014

consolation de la philosophie, livre II BOECE

CONSOLATION DE LA PHILOSOPHIE, LIVRE II

 

Anicius Manlius dit BOECE est un philosophe médiévale chrétien et homme politique et latin du VIe siècle. Il a étudié la langue et les sciences de la Grèce à Athènes, où il traduisit divers ouvrages de Ptolémée, de Nicomaque, d’Euclide, de Platon, d’Aristote, et d’Archimède[1]. Aussi, il fut influencé par Platon et Aristote. Son œuvre compte plusieurs ouvrages dont la consolation de la philosophie[2], son ouvrage principal qui comporte cinq livres.

Dans la consolation de la philosophie, Boèce nous parle du souverain Bien. Il cherche le bonheur du fond de sa prison où il y est en raison de sa position contre les ariens. Ainsi, dans le livre II de cet ouvrage, livre soumis à notre étude, il nous parle à travers la voie de la Dame Philosophie et celle de la Fortune, des choses humaines, de la fortune et du bonheur qu’elles procurent. Dans ce livre II, Dame Philosophie soutient que les choses humaines et la fortune ne procure qu’un bonheur éphémère. Les questions suivantes se posent alors : que réservent ses biens aux personnes qui pensent les posséder ? Aussi, Pourrait-on se fier aux choses humaines et à la fortune ? Quelle est la nature même du bonheur qu’elles procurent ? Si l’on ne peut trouver le vrai bonheur dans la fortune et dans les choses humaines, où, en qui et en quoi peut-on le trouver ? Enfin, quelle est la place de la fortune et les choses humaine dans la quête du bonheur ?

Pour mener notre étude, nous scinderont le texte en trois (03) parties. La première partie nous parle de l’infidélité de la fortune. Elle part de la page 24, ligne 1  à page 27, ligne 30. La deuxième partie elle traite de la vanité des biens terrestre. Elle part de la page 27, ligne 31  à page 36 ligne 26. Quant à la troisième partie elle traite de la vanité de la gloire et des choses humains, et elle part de la page 36, ligne 27 à la page 39, ligne 33.

 Dans le premier mouvement, Dame Philosophie diagnostique le mal de Boèce et nous révèle le vrai caractère de la fortune : l’infidélité (de la page 24, ligne 1  à page 27 ligne 30). Elle se rend compte que la douleur de son disciple provient du fait de l’infidélité même de la fortune. La philosophie lui présente alors la fortune dans sa vraie nature : celle de l’amie infidèle. C’est en effet parce qu’il a perdu toute sa richesse que Boèce sombre dans douleur. Comme la philosophie le « si je pénètre bien la cause et la nature de votre maladie, elle a pour principe le regret qu’excite en vous la perte de votre fortune. » (P 24, L6 à 9)[3]. Boèce n’arrive pas à se remettre du fait qu’il soit passé, du jour au lendemain, de la richesse à la misère. Il voit ainsi tout son bonheur disparaitre. Qui ne serait dans cet état si cela lui arrivait ? La Dame Philosophie montre que l’infidélité est la nature même de la fortune. Elle est par essence trompeuse. « Uniquement constante dans l’inconstance qui lui est propre (…) Son essence consiste dans son instabilité. »(P 25, L 3 à 4 et L 33). Aussi, Il ne faudrait pas s’attacher à la fortune. Elle vient et va comme bon lui semble sans toutefois aviser celui qui pense la posséder. En effet elle dispose d’elle-même et nul n’a le pouvoir de lui commander sa conduite. Et quand elle part, elle laisse sa victime dans une douleur qui lui fait oublier tous les bons moments qu’elle lui a permis de vivre. Nous ne pouvons donc posséder la fortune car elle ne nous appartient pas. Comme elle le dit « quand vous étiez venus en ce monde, vous étiez nu et dépouillé de tout » (P 26, L 10 à 11). L’on ne devrait donc pas se fier à la fortune car elle procure un malheur qui surpasse le bonheur qu’elle permet de vivre.

Boèce nous montre ensuite, à travers la voie de Dame Philosophie que les biens matériels  ne sont que vanité. (De la page 27, ligne 31  à page 36 ligne 26). Dame Philosophie, en rappelant à Boèce le bonheur que lui a procuré sa fortune, tente de lui faire comprendre que le monde est en perpétuelle mouvement. Elle le dit en ces termes : « tout change ici-bas. (…) rien de créé ne peut être durable » (P 28, L 38 et P 29, L 4) Pour elle, rien de ce qui existe dans ce monde n’est éternel. Tout est donc appelé à disparaitre. Cependant, l’amour de ceux qui nous aime demeure. Dame Philosophie  veut aussi faire comprendre à son disciple que nul ne peut avoir un bonheur complet. L’Homme en effet, étant un être insatiable, n’atteindra jamais le bonheur. Car plus il en a et plus il en veut. Ce manque qu’il ressent ne pourra point être comblé. « Nul n’est content de son état » (P 30, L 16 à17) dit-elle. Et c’est bien là l’amertume de Boèce. Elle tente alors de lui faire comprendre que le souverain Bien ne peut se trouver dans les richesses du monde, qui se donnent et se retirent, au temps qu’elles auront choisi. Mieux vaut donc rechercher le bonheur en Dieu. Car, comme Dame Philosophie le fait entendre à son disciple « si le bonheur de l’homme consiste dans ces biens passagers, la mort ne soit pour lui le comble du malheur » (P 31, L 18 à 19)

La philosophie utilise aussi les exemples de plusieurs grands rois et tyran qui ont fini par descendre de leur piédestal. Aussi ceux qui, chantaient leurs louanges à travers le monde se sont dressés contre eux.

Enfin, Dame Philosophie nous montre la vanité de la gloire et de l’honneur que procurent les biens terrestre. (De la page 36 ligne 27 à la page 39, ligne 33). Boèce demande que l’on reconnaisse ses mérites. La philosophie tente de lui faire comprendre que cela ne peut être possible, car même l’empire romain qui dominait l’occident de son temps, n’était pas connu de certaines contrées du fait de la diversité des cultures ; à plus forte raison lui qui n’est qu’un point dans cet empire. « Quelque affamé de gloire que vous soyez, vous ne parviendrez jamais à étendre la vôtre parmi les peuples divers qui vous environnent » (P37, L 16 à17). En effet, la gloire, la réputation que l’on acquiert de par ses actes ne sont que futilités. Elles sont appelées à disparaitre quel que soit le temps qu’elles prendront, car rien n’est éternel. Cette renommée sombrera dans l’oubli avec les années. Ainsi, la récompense qu’une personne doit attendre de ses bonnes actions et du service qu’elle rend est ce noble sentiment de soulagement que l’on ressent après, cette tranquillité et cette joie de faire usage de la sagesse. « La récompense de vos actions, que vous ne devriez attendre que du témoignage satisfaisant de votre conscience et du plaisir de pratiquer la vertu pour la vertu » (P 37, L 37 à 40) dit Dame Philosophie à son disciple. Car, la vraie gloire est celle que l’on obtient après la mort et que l’on se rend auprès de Dieu. L’on profitera ainsi de cette gloire éternelle. Dans cette félicité, il ne trouvera que bonheur. Aussi, pour Dame Philosophie, ce qui maintient encore le monde est l’Amour. C’est par lui que tout subsiste et c’est en l’amour que se trouve le bonheur. Et elle le dit si bien « amitié ! Amour ! Principe de tout union, c’est vous qui faites la stabilité de l’univers. (…) O ! Que les hommes seraient heureux, si cet amour régnait toujours dans les âmes, comme il règne dans les cieux » (P 39, L 20 à 21 et L 31 à 33).

 Le livre II de la consolation de la philosophie nous pousse à croire que le souverain Bien ne pourrait être obtenu dans ce monde et que cela serait une récompense de nos bonnes actions. Aristote le dit très bien dans Ethique à Nicomaque, IVe siècle avant J-C, que « le bonheur est quelque chose de parfait et qui se suffit à soi-même, et il est à la fin de nos actions. ». En plus de la conception aristotélicienne du bonheur  Il est aussi clair que ce livre fait ressortir le concept platonicien sur l’immortalité de l’âme. Il nous fait l’existence d’une autre vie après la mort. Et que c’est dans cette vie que nous aurons le bonheur comme la récompense de nos actions menées dans ce monde. L’on pourrait croire qu’il réconcilie dans son Platon et Aristote, ces philosophes dont il fit la traduction de plusieurs de leurs ouvrages et qui ont aussi influencé sa manière de penser.

Omis cela, Il montre aussi dans ce livre que la meilleure école est celle de la Philosophie. Celui qui se met à son école saura trouver le souverain Bien. L’homme devra donc s’abreuver des maximes de Dame Philosophie. Comme le Dante Alighieri dans le Convivio : « Boèce et Cicéron m’initièrent dans l’amour, c’est-à-dire dans l’étude de cette très noble Dame, la Philosophie ».

 Nous pouvons conclure que le livre II de la consolation de la philosophie nous amène à porter un autre regard sur ce que nous appelons "bien". Ces biens auxquels nous sommes si attachés, jusqu’à porter atteinte à la vie de notre prochain. Ce livre est en effet une mise en garde contre l’argent et tout ce qu’il promet et nous permet no seulement d’avoir une plus large vision du souverain Bien, mais aussi il nous encourage à nous enivrer des enseignements de Dame Philosophie pour mieux vivre.

 

[1]  La consolation de la philosophie, Présentation

[2]  Edition mise en ligne la Traduction de Léon Colesse, A l’enseigne du Pot cassé, collection Antiqua n°10

[3] P 24, L 6 à 9 signifie Page 24, Ligne 6 à 9

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